Sébastien Vauxion

Enfant, Sébastien Vauxion grandit entre les terres agricoles exploitées par son père maraîcher, et la boulangerie-pâtisserie de ses oncles installés à Orléans, dans laquelle travaille sa mère. Après l’école, c’est donc dans l’arrière-boutique, et plus souvent dans le labo à « enquiquiner » ses oncles, que le petit garçon attend sa mère avant de regagner la maison. « Je pense que c’est de là qu’est venue la pâtisserie, les premières odeurs, mon oncle en train de fabriquer des pièces montées, des fraisiers, de travailler le chocolat. Tout cela m’a certainement marqué de façon inconsciente. » Mais c’est à l’adolescence que ces images lui reviennent, lorsqu’il s’agit de faire un choix de formation quand au lycée on comprend qu’être assis derrière un bureau ne nous convient pas.

Vos parents étaient-ils d’accord avec votre choix d’études ?
Mon grand frère était reçu à l’école de l’armée de l’Air de Salon-de-Provence après avoir fait Math sup Math spé, j’avais à leurs yeux les mêmes capacités intellectuelles, ils me voyaient donc plus bachelier que pâtissier. Nous avons alors conclu un accord. Je passais mon CAP pâtisserie, et dans le même temps mon bac par correspondance… Je crois que je n’ai jamais renvoyé un devoir.

Quel était votre caractère étant enfant ?
Adorable (il rit) ! Étant gamin, j’étais assez timide… plutôt réservé dans un premier temps, mais une fois que j’avais trouvé ma place ça allait mieux. Je n’avais pas énormément de copains, mais des amis fiables. Et j’étais bagarreur, prêt à déclencher des bagarres au collège parce que je trouvais ça drôle. Et j’étais très manuel. Je ne manquais pas une occasion d’aider mon grand-père maçon à tailler les pierres et monter les murs. Le travail du bois me plaisait beaucoup aussi. Je crois que si je n’avais pas été pâtissier, j’aurais été ébéniste.