NORBERT TARAYRE

L'ALBUM DU CHEF NORBERT TARAYRE

 

Sa mère était charcutière, son père poissonnier sur les marchés, notamment celui de Saint-Flaive à Ermont, dans le Val-d’Oise. Et très tôt le petit Norbert prend goût à cette ambiance. À 4 ans déjà, il s’extirpe de son sommeil avant son père et se cache avec couette et doudou au fond du LT35 Volkswagen qui l’emmènera à Rungis… « À mes yeux, c’était Disneyland, se souvient Norbert Tarayre, j’adorais cette ambiance, j’y ai appris à avoir la gouaille. » Habillé d’une petite vareuse bleue, il passe ensuite la matinée sur une caisse avant d’aller finir sa nuit, vers 13 h, au moment de remballer. Il aura cette vie jusqu’à ce que ses parents se séparent en 1991. Par la suite, il rejoint son père le week-end et travaille avec lui le samedi et le dimanche pour gagner sa pièce.


La séparation de vos parents vous a marqué ?

Je pense qu’elle a créé une fracture très profonde dans ma vie, car je les avais idéalisés. Je n’ai pas compris qu’ils se séparent. J’en ai même fugué. Je suis parti durant 3 jours avec un sans-abri faire le tour du Val-d’Oise, pour finalement terminer à Paris à vendre des marrons sous la tour Eiffel. C’est à cette époque que j’ai commencé à faire quelques conneries.


Vous étiez sportif ?

J’ai longtemps joué à Saint-Gratien, dans le Val-d’Oise. Je suis arrivé en équipe 11, et à la fin de la première saison, j’étais remplaçant de l’équipe 1 en promotion d’honneur. Ensuite, en arrivant à l’INF (Institut national du football à Clairefontaine, NDLR) quand on m’a dit que je ne passerais pas en deuxième année, j’ai simplement demandé s’il était bien d’être là. La réponse fut simple : être à Clairefontaine signifiait appartenir aux meilleurs joueurs français. Ça me suffisait, je suis donc parti. Et je n’ai jamais eu de regrets. Même si mon copain Djimi Traoré a continué à Laval, puis à Liverpool. Pour moi, en être arrivé à ce niveau prouvait que j’en étais capable. Je pouvais donc passer à autre chose.


Comment passez-vous du football à la cuisine ?

S'abonner à un magazine de référence

 

 

Thuriès Magazine
Abonnez-vous !

Recevez chez vous vos 9 magazines par an et bénéficiez d'un accès exclusif à votre espace abonnés incluant :

-Des milliers de recettes de plus de 350 chefs avec leurs procédés détaillés (avec moteur de recherche multi-critère)

-Vos magazines en version numérique (PDF & Visionneuse) pour nous suivre sur tablettes et smartphones

-La galerie photo de nos reportages

 

Je m'Abonne !