HÔTEL PRÉSIDENT À GENÈVE
Danny Khezzar a indéniablement une âme d’artiste. Longtemps tiraillé entre la musique et la cuisine, il assume désormais ses deux passions. En cuisine, comme lorsqu’il rappe, le chef imagine des scénarios, raconte des histoires. Dîner à sa table est donc l’assurance d’un voyage gustatif et d’une découverte gastronomique teintée de ludisme.
Son arrière-grand-père était chef au restaurant Lucas Carton en 1936, son grand-père était lui aussi cuisinier. Il semblerait qu’une petite graine se soit immiscée dans l’esprit de Danny Khezzar alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant. Mais le gamin de banlieue se nourrit aussi du mode de vie de la cité où il habite : « À onze ans, nous étions dans un studio de musique avec des grands de chez nous, et j’aimais cette ambiance de création, enfermés dans une bulle qui nous permettait d’oublier les problèmes extérieurs. » Mais s’il apprécie cette atmosphère, il aime tout autant retrouver sa famille. Sa mère, italienne, cuisine beaucoup, et il l’assiste régulièrement. Son père, algérien, leur prépare des « plats en
sauce, des choses très gourmandes. J’aimais ce moment passé à table », raconte-t-il. Pourtant, très jeune, il rêve de devenir artiste, et commence à rapper dès onze ans avec son meilleur ami.
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