La France a renoué avec la victoire lors de la 16ᵉ finale du Championnat du Monde de Pâté-Croûte, un concours devenu, en seize ans, l’un des rendez-vous incontournables de la gastronomie. Après cinq années de domination japonaise, Thibault Gonzales, artisan boucher-charcutier installé à Thuir (66), a décroché le titre suprême. Un triomphe doublé d’une première historique puisqu’il remporte également le Prix de la Confrérie du Pâté-Croûte.
Un pâté-croûte d’une précision remarquable
Le candidat français a séduit le jury grâce à un pâté-croûte d’une grande maîtrise technique et gustative. Intitulée « Pâté-Croûte façon Vannier », sa création rend hommage à la tradition charcutière tout en affirmant une identité bien personnelle.
Elle mettait en avant : le porc Kintoa, le canard fermier, une farce complexe mêlant poitrine de porc basque, magret, foie gras de canard des Landes et ris de veau, enveloppée dans une pâte croustillante, et accompagnée d’une gelée fondante et savoureuse.
« Cela représente des mois de travail et beaucoup de nuits blanches… », confie le champion, qui a peaufiné sa recette sans relâche pour atteindre l’équilibre parfait entre textures et saveurs.
Un podium très français
La nouvelle édition consacre deux Français sur les deux premières marches du podium.
Déjà Champion de France 2025, Jonathan Dudek (Charcuterie Arnaud Nicolas, Paris) décroche le titre de vice-champion du Monde, affirmant l’excellence de la charcuterie française. Le Japonais Seigo Ishimoto (Restaurant Le Cœur – Chiba) complète ce podium international.
Le palmarès complet – Championnat du Monde de Pâté-Croûte 2025
Un concours devenu incontournable
Créé en 2009 sur un pari entre amis, le Championnat du Monde de Pâté-Croûte s’est imposé comme un événement majeur de la gastronomie.
Cette année, la dégustation à l’aveugle, sous contrôle d’huissier, était présidée par Franck Giovannini (Restaurant de l’Hôtel de Ville***, Crissier), entouré notamment de Christophe Roure, Mathieu Viannay, Joseph Viola, Gilles Reinhardt, Michel Roth ou encore de la propriétaire du Géranium***, Yvonne Christenssen.
Porté par le renouveau de la charcuterie française et l’engouement croissant du public pour les savoir-faire artisanaux, le concours célèbre chaque année un plat aussi technique qu’historique, considéré par beaucoup de professionnels comme l’un des plus difficiles à maîtriser.

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