Natif des Pyrénées-Orientales, d’un petit village dénommé Pézilla-la-Rivière, Benoît Vidal grandit dans une famille proche de la terre. Ses parents, un couple modeste, cultivent des fraises pour arrondir les fins de mois. Le jeune garçon accompagne ainsi sa mère sur les marchés, mais aussi dans les restaurants et les pâtisseries clients. Et lorsqu’il faut trier les fruits abîmés pour préparer de la confiture, le jeune Benoît se prête volontiers au jeu avec son frère.
Les premiers pas en cuisine se font à Perpignan, dans une brasserie où Benoît Vidal prépare artichaut vinaigrette et salade d'asperges en saison ; et où le chef lui confie ses premières responsabilités. Première expérience étoilée à Paris, chez Prunier Goumard, (fermé aujourd’hui – NDLR) dans le quartier de la Madeleine. Mais l’ambiance parisienne ne convient pas au jeune provincial sensible. L’univers est trop dur, trop militarisé, il redescend donc dans le Sud près de sa famille. Il y rencontre Henri Delcros, un ami de ses parents, chef du Clos Fleury à Perpignan qui le prend sous son aile. Suivront Michel Trama, un passage de 2 ans à Divonne-les-Bains et une année dans la brigade de Michel Guérard à Eugénie-les-Bains. « Une très belle maison, se souvient-il, une cuisine cérébrale, intelligente, le végétal était ultra-présent, avec des jardiniers attitrés à la cuisine, et cette notion de “cuisine minceur” si avant-gardiste. »
Quelles sont les rencontres marquantes de votre parcours ?
Olivier Brulard, le chef de cuisine des Prés d’Eugénie, l’un des Meilleurs Ouvriers de France, un monstre de travail et d’intelligence professionnelle, d’une grande humilité. Il demeure à mes yeux, LE cuisinier. Et puis Régis Marcon dont j’ai été le bras droit. Nous avions une grande complicité. Je pense avoir beaucoup œuvré à l’obtention de la 3e étoile. Je l’ai quitté pour prendre ma première place de chef à Divonne-les-Bains, j’avais 28 ans. J’y ai vraiment découvert ce qu’être chef voulait dire. J’y suis resté deux ans et j’en suis parti car le travail était colossal et les moyens alloués insignifiants.
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