Alain Chartier

Champion du monde des desserts glacés, Meilleur Ouvrier de France, Alain Chartier aura pour ainsi dire raflé tous les prix de sa catégorie. Lui qui se considère comme le pharmacien de la pâtisserie, pour la précision que demande son art, est devenu au fil du temps une véritable référence dans son domaine.

Alain Chartier voue à son métier une véritable passion. Sa réputation s’est construite au fil des ans, et si ses clients du sud Bretagne lui sont fidèles, son savoir-faire dépasse nos frontières. Car s’il aime transmettre à son équipe, il parcourt également le monde pour prodiguer ses conseils et réaliser de nombreuses masterclass. Il s’est même offert en 2009 une école dans laquelle il accueille le grand public pour partager avec eux son amour inconditionnel de la glace et de la pâtisserie. C’est dans son laboratoire de Theix au nord de Vannes, qu’Alain Chartier nous a accueillis pour nous parler de son parcours et du regard qu’il porte à son métier.

Que faisaient vos parents ?
Mon père était maçon et ma mère femme au foyer... mais bien occupée, car nous vivions à Notre-Dame-de-Monts, une station balnéaire de Vendée, et mes parents avaient des locations dont ma mère s’occupait durant la période estivale. Ma vie, enfant, a donc été rythmée par les touristes que nous croisions dans notre cour environ 6 mois de l’année. Lorsque nous retournions à l’école au mois de septembre, la maison paraissait bien vide.

Pourquoi avoir choisi la pâtisserie ?
Est-ce parce que ma mère faisait des gâteaux ? Pas plus que les autres mères... Mais je me souviens toutefois avoir lu un jour dans le magazine Télé Poche un article qui parlait des métiers... Et j’avais repéré celui de pâtissier. Donc très tôt mes parents ont essayé de me trouver un maître d’apprentissage. Il y avait deux MOF Glaciers dans le département : Bernard Huguet à Beauvoir, Jean-Claude David à Aizenay, et aussi le président des pâtissiers, Jacques Litou, à Challans, chez qui je suis allé.