PATRICK CHEVALLOT

Pourquoi vos parents, natifs de Saint-Dizier en Haute- Marne, se sont-ils installés à Val d’Isère au milieu des années 1960 ?
Mon père était boulanger. L’un de ses amis d’enfance connaissait bien la station, et notamment Gisèle et Henri Oreiller – double champion olympique à Saint-Moritz en 1948, et boulanger dans la station. Au décès de son mari, Gisèle a cherché un couple pour reprendre l’affaire. Le copain de mon père lui a donc suggéré de venir voir, car il devait déjà sentir le potentiel de la station. Ils sont venus passer un hiver et ne sont jamais repartis.


Comment se passe votre enfance ?
J’étais le plus heureux des enfants. J’ai fait du ski, construit des igloos. Mes parents n’avaient pas beaucoup de temps pour moi, car ils travaillaient énormément, j’étais donc souvent à l’extérieur avec mes copains, mais pendant les vacances, j'aidais mon père au fournil. Et sans m’en rendre compte, j'ai peut-être attrapé la fibre à ce moment-là... C’était un jeu pour moi. On me posait sur une caisse pour que je sois au niveau et je roulais les croissants. J’aimais bien. Ce sont de vrais bons souvenirs. Mais je les voyais tellement travailler que je m’étais dit que je ne ferais jamais ce métier.


Aimiez-vous l’école ?
J’étais un peu turbulent, je me suis donc retrouvé en pension dès l’âge de 8 ans. Je remontais à la maison pour les vacances. J’ai uniquement passé mon année de CM2 à Val d’Isère et ensuite je suis retourné en pension pour le collège, ce que tout le monde faisait ici. Mais à l’exception de mes camarades qui étaient scolarisés à Bourg-Saint-Maurice, je suis allé chez les curés à Albertville. J’ai ensuite arrêté en 3ᵉ et je me suis engagé chez les pompiers. J’étais déjà pompier volontaire à Val d’Isère, je me suis alors débrouillé pour intégrer la caserne d’Albertville, avant ma majorité. Et de là, j’ai effectué mes demandes de sélection pour intégrer les sapeurs-pompiers de Paris, ce que je voulais absolument. J’ai devancé l’appel et j’ai intégré cette brigade à 18 ans avec l'idée d'y rester. J'ai effectué mon année d'appelé, et finalement j’ai décidé de ne pas m’engager et j’ai rejoint mes parents à Val d’Isère.

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