A la table de Nadia Sammut

LA FENIÈRE LIEU DE VIE À CADENET

Le 19 mars 1975, la grand-mère de Nadia Sammut ouvre un restaurant avec son fils dans le village de Lourmarin. Sa petite-fille la décrit comme une véritable mère cuisinière méditerranéenne, proposant notamment son fameux couscous aux poissons. Lorsque son père rencontre sa future épouse, elle est en faculté de médecine à Marseille, mais par amour elle décide de tout arrêter pour rejoindre son mari dans ce charmant village provençal. « À son arrivée, ma grand-mère la prise sous son aile et l’a aidé à comprendre cette cuisine du coeur, explique Nadia, cette cuisine méditerranéenne bien loin de la cuisine des Vosges dont elle était originaire. C’est ainsi que ma mère est devenue méditerranéenne d’adoption. Petit à petit elle a trouvé sa place, et lorsque ma grand-mère a quitté les cuisines, ma mère a commencé à dresser ses plats différemment, à faire attention, à transformer cette cuisine plutôt ménagère en assiette plus gastronomique. Mon père, passionné de vins, d’alcools et de cigares, a introduit ses passions dans le restaurant, et en 1995, ils ont décroché une étoile dans cette petite rue de Lourmarin où ils servaient 35 couverts à peine. Un an après, ils ont fait l’acquisition d’un ancien centre équestre à quelques kilomètres du village ; une propriété de 7 ha dans laquelle ils ont déménagé leur restaurant gastronomique et construit quelques chambres sur le modèle d’un mas provençal ». Après y avoir exercé une vingtaine d’années, les parents de Nadia songent à se séparer des lieux. Mais leur fille n’était pas prête à vendre ce domaine de famille.