MAXIME MEILLEUR

En franchissant le seuil de la porte, vous avez du mal à croire que La Bouitte était lors de son ouverture, le 4 décembre 1976, un restaurant d’alpage dont les spécialités, fondue et raclette, revigoraient les skieurs de passage.Et si René Meilleur a choisi de donner à son restaurant un accent gastronomique à l’aube des années 1980, c’est à l’arrivée de son fils Maxime, en 1996, que ce travail s’est concrétisé.

D’abord en pâtisserie, Maxime quittera son poste pour rejoindre son père aux fourneaux à l’arrivée de la première étoile, en 2003. Le binôme s’est ensuite appliqué à mériter cette étoile, au point d’en obtenir une seconde en 2008 et la troisième en 2015. L’établissement est également un hôtel 5 étoiles de 15 chambres, affilié à la chaîne des Relais & Châteaux.

Vous étiez skieur de fond en équipe de France junior de biathlon, vous arrivez en pâtisserie en 1996 pour « donner un coup de main », à quel moment décidez-vous de rester ?
En 1998, je me suis demandé si ma vie était d’être ou pas avec mes parents, et de porter cette maison qu’on aime au plus haut de ce que l’on saurait faire. Et j’ai fait le choix de rester, car nos clients nous encourageaient. Nous les avons beaucoup écoutés, lorsqu’ils aimaient un plat, on y touchait plus, ça nous stabilisait. Notre force de travail nous a amenés la première étoile, il y a 20 ans, et par peur de la perdre, nous avons bossé, bossé, bossé. Résultat, au bout de 5 ans, nous en avions une deuxième, ce qui était chouette, car de cette manière, nous en avions chacun une.

Comment le binôme père-fils a-t-il trouvé son équilibre ?
Dans le respect et l’amour du travail bien fait. Mon père est un artiste, il est très visionnaire, il sent les choses. Quand je lui parlais d’un souci, il me disait « t’inquiète pas, ça va le faire, on va y arriver». Nous nous sommes construits pas à pas, et nous continuons à évoluer, car rester à notre niveau nous ferait stagner puis régresser. Il est primordial de chercher à progresser en permanence.

« QUAND J’OUVRE LES YEUX, JE ME DEMANDE CE QUE JE VOIS, ET C’EST D’ABORD L’ENVIRONNEMENT. »