OUVERTURE AVEC Julien Gatillon

NOUS À MEGÈVE

À flanc de montagne, au sein même de leur lieu de vie, Julien Gatillon et sa compagne Sonia Torland ouvriront, dès les autorisations gouvernementales levées, leur première table. Point de métonymie ici, puisque le restaurant repose sur le concept inédit de table unique. Le chef megévan se pliera aux volontés de ses deux à douze convives le temps d’un repas, pour allier convivialité et expérience gastronomique haut de gamme. Lors du premier confinement, l’envie de se réaliser à travers un projet commun avec sa compagne se manifeste. Le restaurant aurait dû ouvrir le 20 décembre, mais il attend toujours. Rencontre avec un chef devenu exclusif.

Votre carrière a commencé à Megève ?
L’école hôtelière de Poitiers, dans laquelle j’étudiais, m’a envoyé faire un stage au Domaine du Mont d’Arbois en 2002. J’y suis retourné les étés suivants pendant les vacances scolaires en tant que commis, au lieu de faire la récolte des maïs ou des melons dans le Poitou, d’où je suis originaire. Ensuite à la fin de mes études, le Domaine du Mont d’Arbois m’a trouvé une place en Suisse à l’Hôtel de Ville de Crissier, où je suis resté quatre ans et demi.

Lors de votre passage à l’Hôtel de Ville de Crissier, vous avez croisé le chemin de grands chefs : Philippe Rochat, Benoît Voilier et Franck Giovannini. Que retenez-vous de ces années ?
Mon expérience en Suisse m’a tout appris : la rigueur, la technique et l’aspect humain parce Philippe Rochat et Benoît Violier étaient de très grandes personnes. J’étais très proche de Benoît, il m’appelait fiston. Et je rends toujours visite à Franck Giovannini, j’ai gardé des liens indéfectibles avec cette maison. Sans mon passage à Crissier, je n’en serais pas là aujourd’hui.