SÉBASTIEN RENARD

MAISON RENARD À BÉTHUNE

Cette imposante demeure de 1000 m2 au centre de Béthune reprend aujourd’hui de sa superbe, portée par l’élan d’un jeune cuisinier à l’énergie débordante. Né dans le village de Caudry, cité de la dentelle, Sébastien Renard étudie au lycée hôtelier du Touquet où il obtient Bac et BTS. En 2014, une fois diplômé, il rejoint Alain Ducasse au Meurice, et le chef Christophe Saintagne, qu’il suivra en 2016 pour l’ouverture de son restaurant Papillon. Le 27 juin 2016, il rentre dans le Nord et devient le second de Marc Meurin au Château de Beaulieu, à Busnes, où il restera jusqu’à la vente du château au chef Christophe Dufossé et son épouse.

Inscrit par deux amies à l’émission « Top Chef », il décide, bien que peu motivé par ce genre de programme, de tenter l’aventure. Une occasion « de se remettre en question, d’aller voir autre chose, de se confronter à d’autres personnes, et aussi une chance de rencontrer des chefs à qui j’avais envie de ressembler un jour ! ».

Il sera l’une des figures emblématiques du programme, mais une fois l’émission tournée, Sébastien Renard se demande ce qu’il va faire. Reprendre une place salariée ou ouvrir son restaurant, chose dont il a toujours rêvé. Il commence alors par créer sa société pour proposer du conseil culinaire, se rendre en entreprise car, dit-il, « j’ai toujours aimé partager, faire progresser les personnes qui m’entourent ; l’humain est important pour moi ». Il accompagne 5 restaurants dans leur ouverture, et découvre ainsi toutes les difficultés de l’exercice. En parallèle il visitera 17 établissements, avant d’apprendre que le premier restaurant de son mentor, Marc Meurin, est potentiellement à reprendre.

Quand on a moins de 30 ans et sans véritables moyens financiers, comment fait-on pour acquérir un tel établissement ?
Déjà il faut être motivé, quand on porte son projet l’argent est entre guillemets secondaire. Quand je suis allé voir les banques, j’avais ce projet chevillé au corps, et j’avais la chance d’avoir Agathe Zlicaric mon architecte, qui l’a porté avec moi. Et c’est aussi grâce à tous les entrepreneurs sur qui j’ai pu compter et qui ont donné vie à cette maison.