Le repos dominical

Edito
23/09/2015

Le Billet d'humeur d'Yves Thuriès - novembre 2013, Thuriès Gastronomie Magazine n°254

 

Alors qu’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, voudrait voir travailler de plus en plus les entreprises françaises ; sur les Champs-Élysées, on impose la fermeture de certains magasins à 21 heures, alors qu’ils étaient auparavant ouverts bien plus tard, pour pouvoir vendre aux touristes étrangers retardataires.
Voici que maintenant, des magasins de bricolage se trouvent aussi interdits d’ouverture le dimanche et leurs salariés condamnés à subir cette fermeture et à descendre dans la rue, pour protéger leurs emplois et ce, à l’encontre même des consignes de leurs syndicats.
Dans un pays qui compte plus de 3 millions de chômeurs, freiner l’activité commerciale est totalement à contresens, d’autant que le personnel de toutes ces entreprises était parfaitement d’accord, vu les 25 % de plus que leur accordait ce travail dominical.
Certes, le repos hebdomadaire est indispensable et nécessaire à tous, mais pourquoi l’imposer le dimanche ? Les employés des métiers de bouche le savent bien et ne sont pas les seuls à travailler ce jour-là.
Rappelons que plus d’un tiers de la population est amené à travailler le dimanche : les pompiers, la police, les médecins et le personnel hospitalier de permanence ; dans les aéroports, les avions, les péages d’autoroute.
Et avec ça, tous les marchés et les petits commerces ; du pâtissier au fleuriste et bien sûr, les métiers de l’hôtellerie et de la restauration.
Non, il n’est pas honteux de travailler ce jour-là, à condition bien sûr que ce soit voulu, que ce soit choisi et que ce soit récompensé.
Hormis certains métiers qui peuvent se passer de travailler le dimanche, un bureau ou une administration par exemple ; dans bien d’autres cas, le travail dominical restera nécessaire et souhaité, pour la bonne marche de notre vie en société.
Pour celui qui veut, et c’est son droit, commencer le lundi à 8 heures et finir le vendredi soir à 18 heures, il devra choisir évidemment un autre métier que la restauration.
Nous avons certes un beau métier, mais il a ses contraintes et mieux vaut le savoir au départ.

 

Quand nous mangerons tous, des plats industriels prêts

à réchauffer, le chef pourra se passer d’être là le dimanche,

mais hélas ce sera alors, la fin de notre beau métier.

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