Pierre Caillet

Devant son parcours sans faute, nous sommes étonnés d’apprendre que la cuisine n’était qu’une seconde option pour Pierre Caillet. Lui rêvait d’être menuisier. Mais à l’heure des choix, c’est vers la cuisine qu’il s’est tourné, y retrouvant des similitudes : le contact avec la matière, le toucher, faire vivre une matière entre ses mains, les odeurs, les textures…

À l’École hôtelière du Touquet, son chemin croise un jour celui d’un Meilleur Ouvrier de France, il est comme « hypnotisé ». Dès lors, il aura deux buts : devenir Meilleur Ouvrier de France et obtenir une étoile au guide Michelin dans son propre restaurant. Ce sera chose faite, respectivement en 2011 et 2012.

BTS en poche, il enchaîne de belles maisons : Chez Jean-Paul Jeunet à Arbois, le Château de Coudrée à Sciez près du Lac Léman, Le bec fin à Dole, le Carrig Country House en Irlande…

Un beau parcours, et pourtant… De retour en France, Pierre Caillet cherche un poste de second. Il envoie une centaine de lettre, qui restent muettes. La douche froide ! Résigné, il change ses projets : et en 2006, il rachète Le Bec au Cauchois en Normandie. Il en fallait de l’audace et du courage pour reprendre à tout juste vingt-cinq ans cette maison tombée en désuétude tant dans son décor que dans sa cuisine. Une adresse devant laquelle on passait sans jamais s’arrêter, ou très rarement.

Un défi relevé avec brio par Pierre Caillet et son épouse Cécile. Ils ont su redonner ses lettres de noblesse à cette auberge, posée dans ce coin de campagne cauchoise.

► En savoir plus

Thuriès Gastronomie Magazine n°272 - septembre 2015